Quand les infirmier.ère.s coordinateur.trice.s de soins (Idec) partagent leur expérience

Les traitements anticancéreux (chimiothérapie intraveineuse et/ou orale, immunothérapie, thérapie ciblée), de chirurgie ambulatoire, de radiologie interventionnelle et de radiothérapie sont en plein essor. De fait, les prises en charge des patients atteints de cancer sont complexes et de plus en plus ambulatoires.

Afin d’améliorer les parcours de soins, le deuxième plan Cancer proposait la mise en place d’infirmiers coordonnateurs de soins (Idec). Leur mission est notamment d’assurer l’interface entre les malades et les professionnels de santé. En d’autres termes, l’Idec devient « l’interlocuteur privilégié des malades […] afin de mieux répondre à leurs besoins, de simplifier et rendre lisible leur parcours de soins ».

Vingt-deux Idec en cancérologie

À ce jour, l’ensemble des filières de cancérologie du CHU de Rouen dispose de vingt-deux Idec impliqué.e.s dans la coordination des parcours de soins mais également dans le dispositif d’annonce.

À la demande des professionnel.le.s elles-mêmes, la fédération de cancérologie, en lien avec la direction des soins, a mis en place un groupe de travail. Quatre thématiques centrales ont été définies :

  • le temps paramédical de l’annonce,
  • la coordination ville/hôpital,
  • les parcours de formation en cancérologie,
  • les programmes personnalisés et soins et de l’après-cancer.

Ce partage d’expériences permet d’uniformiser les pratiques et d’améliorer en continu la qualité des prises en charge.

La destruction tumorale par le froid

Un nouvel équipement de cryoablations guidées par imagerie a été acquis grâce à la Fondation Charles Nicolle (Lion’s Club). Le CHU de Rouen est le premier centre normand à disposer de cette technologie.

Le service d’imagerie réalise depuis quelques années des destructions tumorales par le chaud par radiofréquence et micro-ondes.

La cryoablation vient étoffer l’arsenal thérapeutique de la radiologie interventionnelle. La cryoablation détruit les tumeurs via des températures très basses (-40 °C).

Une ou plusieurs aiguilles sont introduites par voie percutanée dans la tumeur, guidées le plus souvent par l’échographie ou le scanner. Au fur et à mesure que la température baisse, les cellules sont détruites.

La destruction de tissus malades par le froid est une méthode reconnue et utilisée depuis de nombreuses années. Par rapport à d’autres traitements, notamment la destruction par le chaud, elle présente plusieurs avantages :

  • des interventions dans une grande majorité des cas sous anesthésie locale et en ambulatoire ;
  • un suivi de l’évolution du glaçon en temps réel afin d’assurer de bonnes marges d’ablation et de respecter les tissus avoisinants ;
  • une utilisation dans plusieurs organes tels que les reins, le poumon, l’os, les parties molles, le sein ou encore la prostate.

La cancérologie au CHU en chiffres

  •  6 500 patients
  •  24 000 séjours
  •  7 400 dossiers en RCP
  •  11 500 séances de chimiothérapie sur 4 hôpitaux de jour
  •  2 600 interventions chirurgicales