Des sols nettoyés à l’eau, sans produit chimique

Le CHU Grenoble-Alpes s’est engagé depuis plus de quinze ans dans un bionettoyage plus responsable. En 2006 déjà, il a mis en place la désinfection des incubateurs en néonatalogie par un nettoyage approfondi à la vapeur, sans détergent.

En 2017, à l’initiative de la blanchisserie, l’hygiène, deux cadres de santé et la direction des achats ont travaillé à un entretien des sols à l’eau sans aucun produit chimique. Après validation du comité de lutte contre les infections nosocomiales et après plusieurs tests, ils ont sélectionné un bandeau aux microfibres beaucoup plus fines et plus nombreuses qui augmentent la force mécanique du passage, vont chercher la salissure dans les plus petites irrégularités et permettent une absorption de l’eau et des particules sales beaucoup plus importante.

Ce projet a nécessité un fort accompagnement des équipes. C’est grâce à leurs bonnes pratiques que les agents de service hospitalier réalisent ainsi un nettoyage de qualité : balayage préalable humide à la gaze (à ce jour générateur de déchets) et nouvelle ergonomie dans la gestuelle du passage du bandeau. Un changement apprécié par les équipes car le nettoyage nécessite moins de force et les bandeaux étant plus légers, les sacs de bandeaux propres et sales sont plus faciles à transporter.

Grâce à toutes les personnes impliquées, cette activité détergente et « désinfectante » cruciale dans un hôpital se fait aujourd’hui sans aucune chimie. Ce sont ainsi 35 000 litres de produits chimiques qui ne sont plus rejetés dans l’environnement chaque année. Ce bionettoyage est aussi moins consommateur d’eau : les bandeaux étant plus absorbants ils nécessitent un moindre remplissage des seaux, et étant moins volumineux, ils représentent moins de machines à laver au quotidien.

Le résultat s’avère même plus satisfaisant qu’avec les produits chimiques : les sols sont moins mouillés donc moins glissants et avec un séchage plus rapide ; ils sont aussi visiblement mieux dépoussiérés, moins encrassés et plus brillants.

Pour un bionettoyage encore plus responsable, l’établissement a entrepris de réduire significativement l’empreinte écologique des autres produits d’entretien. Il a déployé la fin du remplissage des bacs de désinfection en systématique dans les services, ainsi que l’utilisation de spray prêt à l’emploi avec des lavettes réutilisables en lieu et place des lingettes ou du trempage. Le nombre de paquets de lingettes désinfectantes est ainsi passé dès la première année de 32 500 à 26 600.

Cette transition écologique entreprise dans le nettoyage et l’entretien témoigne des capacités d’innovation du CHUGA et de l’engagement des professionnels pour l’environnement. En 2021, le CHUGA a réuni toutes ses forces dans une démarche concertée et volontariste pour aller plus loin dans tous les domaines : énergie, transports, achats, alimentation, etc., avec l’ambition de devenir un hôpital vert qui contribue à la santé des habitants de son territoire tout en prenant soin de leur environnement.