Une micro-forêt à Carémeau

Le CHU de Nîmes, en partenariat avec Nîmes Métropole et l’appui de l’association « Soignons la terre, soignons les hommes », a implanté sur le site de Carémeau une micro-forêt de 100 m². Cette opération s’est déroulée sous la forme d’un chantier participatif les 14 et 15 décembre 2021, rassemblant 70 agents volontaires du CHU.

Durant ces deux journées, 400 arbustes de huit espèces différentes, choisis en collaboration avec les jardiniers du CHU, ont été plantés.

Des ateliers thérapeutiques ont été également organisés pour des patients du secteur psychiatrie. En lien avec les soignants volontaires accompagnants, ils ont contribué à préparer le terrain, planté les premiers arbres, arbustes, plantes et aromatiques. Leur pathologie étant souvent chronique, venir régulièrement sur le site de la micro-forêt leur permettra de voir évoluer les plantations dans le cadre d’ateliers d’animation thérapeutiques.

Micro-forêt, définition

Le concept de micro-forêt a été inventé dans les années 1970 par le Pr Akira Miyawaki, botaniste japonais. Son objectif était de développer une méthode de reforestation en milieu urbain sur une petite surface.

Il s’agit d’une plantation dense sur un sol riche avec des essences locales et rustiques. La forte densité de plantation (3 à 7 plants par m2) permet de générer une compétition positive entre les différentes espèces, favorisant ainsi une course vers la lumière et donc la croissance des végétaux. Cette méthode permet de créer plus rapidement un écosystème complexe et diversifié équivalent à une forêt traditionnelle sur une toute petite surface. La micro-forêt peut ainsi accueillir, en milieu urbanisé, une biodiversité riche, et donc participer à sa préservation.

Les plants sont locaux, adaptés au climat, et jeunes afin de faciliter leur enracinement. Le but est de favoriser la résilience face au changement climatique.

La micro-forêt présente de nombreux avantages :

  • elle contribue à l’infiltration de l’eau de ruissellement dans les sols, permettant ainsi d’éviter l’érosion des sols et les inondations ;
  • elle joue le rôle de puits carbone grâce à la photosynthèse : les végétaux absorbent le dioxyde de carbone et libèrent de l’oxygène ;
  • elle peut abaisser la température de 1°C en moyenne, dans un rayon de 100 m, et peut donc servir d’îlot de fraîcheur en cas de canicule ;
  • elle pousse rapidement (environ 1 m par an) et peut être autonome au bout de deux à trois ans.

Et l’aventure continue !

Le partenariat avec Nîmes Métropole ne s’arrête pas là : dans la lignée de cette action, un atelier « Fresque du climat » va être programmé en 2023 afin de sensibiliser les agents sur l’urgence du changement climatique et la préservation de la biodiversité, ainsi que l’importance de la prise en compte de ces enjeux dans les activités du CHU.