Réduction du gaspillage alimentaire :
un enjeu environnemental, mais pas que !

La France s’est engagée à réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici à 2025. La loi du 11 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage confirme la définition du gaspillage alimentaire initié par le pacte national en 2013 : « Toute nourriture destinée à la consommation humaine qui, à un endroit de la chaîne alimentaire est perdue, jetée, dégradée, constitue le gaspillage alimentaire. »

Un constat alarmant

Au CHU de Saint-Etienne, chaque année, les équipes de la restauration préparent 1 000 000 de repas qui sont livrés aux services de soins pour les patients et 600 000 à destination des selfs. Cela représente un coût d’environ 3,6 millions d’euros.

Afin de répondre à certaines obligations et prendre conscience du gaspillage alimentaire dans l’institution, un vaste plan de relevés quantitatifs des volumes de biodéchets a débuté en 2019. Il se poursuivra dans les années à venir.

Le constat, malheureusement dans la moyenne nationale des établissements de santé, est sans appel : 40 % des plats confectionnés dans les cuisines du CHU finissent à la poubelle. Cela représente 600 000 € de matière première qui viennent grossir les poubelles ménagères (DAOM) du CHU !

Lors de ces relevés, il a été relevé que 20 % des plateaux livrés dans les services de soins n’ont pas de destinataire. Soit 200 000 repas par an ! Et 20 % du contenu du plateau, lorsqu’il est distribué, n’est pas consommé.

Dans les selfs, les déchets alimentaires représentent 3 % de la production. L’ensemble de ces déchets sont soit déshydratés puis compostés (self Nord), soit retraités par le prestataire en compost ou méthanisés (selfs Bellevue et Charité).

La réduction des déchets concerne tout le monde !

Afin d’améliorer la situation, le CHU demande leur aide à tous ses professionnels. Quelques gestes suffisent pour diminuer ces déchets :

  • renseigner le logiciel de commande de repas quotidiennement (Winrest) ;
  • supprimer les repas supplémentaires qu’ils peuvent identifier ;
  • anticiper les départs connus, en prenant contact avec le service restauration lorsqu’un dysfonctionnement est identifié (une personne partie depuis plusieurs repas mais dont le plateau continue à être livré) ;
  • supprimer les repas lors de permissions de sortie, examens…

Au self, il s’agit de prendre que ce l’on est capable de consommer. Un challenge organisé le 10 mars dernier avait pour objectif de réduire au maximum ses déchets afin de tendre vers le zéro déchet sur les plateaux et dans les poubelles en sortie de self.
La réduction du gaspillage permettra l’achat de produits labellisés, bio… Un engagement quotidien qui est l’affaire de tous