Partenariat avec l’hôpital Mère-Enfant de Taiyuan (Chine)

Ce partenariat a été initié par l’ambassade de France en Chine, conformément à la politique alors poursuivie : « Un CHU français, une province chinoise. » C’est elle qui a organisé les premiers contacts à Taiyuan, en août 2017, à l’occasion d’une participation du CHU de Nîmes au forum sino-français sur la santé maternelle et infantile, programmé par l’ambassade en marge du Forum international de santé de Pékin.

Dès la première rencontre, en 2017, l’hôpital Mère-Enfant de la province du Shanxi a exprimé une volonté forte de collaborer avec le CHU de Nîmes dans le champ de la santé materno-infantile, laquelle fait partie des cinq thèmes prioritaires de coopération définis dans le mémorandum d’entente signé le 8 janvier 2018 entre les ministres de la Santé français et chinois.

Doté de 1 600 lits répartis sur quatre sites, l’établissement chinois est l’hôpital de référence de l’ensemble de la province du Shanxi (près de 40 millions d’habitants) pour la néonatalogie, la pneumologie pédiatrique, la neurologie pédiatrique, la chirurgie générale pédiatrique et la microbiologie moléculaire, et assure la prise en charge des grossesses et accouchements à hauts risques ainsi que des nouveau-nés critiques.

En janvier 2016, la fin de la politique de l’enfant unique a conduit l’hôpital à accélérer son développement capacitaire pour être en mesure d’accueillir les nouvelles parturientes, avec des risques accrus liés aux grossesses tardives consécutives à la possibilité d’un second enfant.

Un contenu scientifique et axé sur les pratiques

Un premier programme de coopération, validé et financé par la DGOS dans le cadre de l’appel à projets de coopération hospitalière internationale 2018, a permis d’accueillir une délégation de l’hôpital Mère-Enfant de la province du Shanxi à Nîmes, en février 2019, et d’organiser conjointement à Taiyuan, en septembre 2019, un congrès scientifique international sino-français consacré à l’innovation médicale, la recherche et l’éthique.

Cette mission à Taiyuan a permis aussi de préciser les objectifs de coopération et le contenu de la future convention-cadre :

  • promouvoir dans le Shanxi une approche globale de la prévention, du diagnostic et du traitement (chirurgical ou non) des troubles et pathologies du plancher pelvien et offrir aux patientes de l’hôpital Mère-Enfant du Shanxi une offre complète et de référence en la matière (prolapsus, pathologies urinaires et/ou anales, douleurs pelviennes chroniques, troubles de la sexualité…) ;
  • accompagner les équipes de néonatalogie de l’hôpital Mère-Enfant du Shanxi dans la mise en place d’actions portant, non exclusivement, sur la maîtrise des antibiotiques, la gestion des infections nosocomiales, l’utilisation des traitements antalgiques et les soins de développement en réanimation néonatale ;
  • développer des programmes de formation à destination des professionnels de santé de l’hôpital Mère-Enfant du Shanxi et des sessions d’échanges académiques avec les experts du CHU de Nîmes, afin d’actualiser régulièrement les connaissances et d’initier une activité de recherche.

Durant la pandémie liée au Covid, les équipes ont pu poursuivre leurs échanges, notamment à travers l’organisation de deux webinaires en janvier 2022 et juin 2022, sous l’égide de l’ambassade, consacrés respectivement au traitement chirurgical du prolapsus des organes pelviens et au bon usage des traitements antalgiques, à la prévention des infections nosocomiales et aux soins de développement en néonatologie.

Un premier pas vers des projets de recherche communs

Le 15 décembre 2022, les deux établissements ont officialisé leur partenariat par la signature d’une convention de coopération hospitalière internationale, au moment où une nouvelle étape venait d’être franchie avec l’accueil d’une doctorante de Taiyuan au sein du service de gynécologie-obstétrique du CHU de Nîmes. Sa venue a été rendue possible grâce à une bourse financée par l’ambassade de France en Chine, dans l’objectif d’engager des projets de recherche communs entre le CHU de Nîmes et l’hôpital Mère-Enfant du Shanxi.

« La coopération sino-française s’ouvre aujourd’hui à d’autres champs, en particulier la recherche et les évolutions numériques. Aussi, nous souhaitons également initier ensemble une activité de recherche collaborative, pour développer l’innovation en santé », précise Nicolas Best, directeur général du CHU de Nîmes, en se réjouissant de ce partenariat et en remerciant les équipes à la manœuvre.