La dimension environnementale du développement durable constitue désormais un des ancrages des projets d’investissement des CHU.

Les constructions écoresponsables sont privilégiées notamment en limitant l’empreinte carbone des structures. Cet impératif sociétal est à concilier avec l’objectif princeps des projets d’investissement : délivrer l’offre de soins la plus pertinente possible dans les meilleures conditions d’exercice possibles.

Les principes d’actions qui s’inscrivent dans la politique de développement durable du nouveau CHU de Bordeaux attestent de cette volonté :

  • bâtiments neufs : carénage des bâtiments, utilisation des énergies renouvelables ;
  • isolation des bâtiments réhabilités ;
  • diminution de surfaces, amélioration des équipements, mutualisation des équipements ;
  • réaménagement des espaces extérieurs pour favoriser les déplacements à pied et à vélo ;
  • intégration de nouveaux espaces verts sur les sites ;
  • engagement sociétal pendant la phase travaux et intégration des principes de l’écoconception dans la conduite du projet.

La diminution de l’empreinte carbone des établissements s’analyse dès l’élaboration des schémas directeurs immobiliers. La question de la localisation des projets structurants, de la densification de l’immobilier et de l’optimisation des surfaces est à ce titre essentielle. Le schéma directeur immobilier du CHU d’Angers illustre la prise en compte de cette dimension environnementale sur un territoire. La densification des activités en cœur de CHU, avec le rapatriement de l’activité de SSR prévu pour le second semestre 2024 dans le bâtiment neuf Terre et Maine, répond à un souci d’amélioration des flux patients, de diminution de l’impact transports, de sécurisation médicale et meilleure interconnaissance mutuelle, mais également d’urbanisation sur site, de connexion de l’ensemble des activités à des transports en commun denses, de proximité des services offerts aux personnels et in fine d’attractivité et de qualité de vie au travail. Le projet dit « Convergences », de modernisation et regroupement des activités d’urgence, de soins critiques, du plateau technique opératoire et d‘imagerie, s’inscrit dans cette logique de schéma directeur ambitieux, visant la connexion des activités médicales, l’ouverture sur la ville, la fidélisation des professionnels de santé.

La reconstruction du CHU de Caen Normandie est une opération majeure d’un budget total 560 millions d’euros, dont les fondements sont d’offrir à la population normande un hôpital performant et digital, une offre de soins moderne, et ainsi de fluidifier les parcours patients.

Situé sur le site actuel du CHU (plateau nord), en contiguïté avec le bâtiment sud qui sera intégré au projet, le futur CHU dont la fin des travaux est prévue pour 2026, proposera 1 397 lits et places.

Dans le cadre de sa reconstruction, le CHU réaffirme sa volonté de poursuivre l’accélération de sa transformation écologique en s’étant engagé dans la démarche de certification Haute Qualité environnementale (HQE) fondée sur l’écoconstruction, l’écogestion, le confort et la santé.

Pour favoriser l’adaptation au changement climatique et le développement de la biodiversité locale, la végétalisation des espaces est elle aussi un axe fort du projet (création de 2 942 m² de surfaces végétalisées, plantation de 285 sujets arborés, végétalisation des toitures des bâtiments).

Le futur hôpital du CHU de Nantes s’inscrit dans un projet urbain global et son aménagement est pensé au-delà de ses bâtiments seuls, à l’échelle de la ville. À ce titre, la démarche environnementale a pleinement fait partie de la conception du projet. Plusieurs principes majeurs ont guidé cette approche :

  • maîtrise des consommations énergétiques : systèmes utilisant majoritairement les ressources renouvelables ou gratuites (géothermie sur nappe, photovoltaïque, réseau de chaleur urbain) ; conception bioclimatique limitant les besoins de chaud, de froid et d’éclairage des bâtiments (surfaces vitrées dimensionnées pour assurer le meilleur ratio confort visuel/performance thermique…) ;
  • réduction de l’empreinte carbone : matériaux et procédés de construction choisis et étudiés pour leur faible énergie grise, solutions thermiques pour assurer un bilan carbone en exploitation performant (intégration du bois, de matériaux biosourcés ou encore de béton bas carbone dans la construction…) ; accessibilité du site aux modes de transport alternatifs (deux nouvelles lignes de tramway et une ligne de bus à vocation électrique, plus de 800 places vélos installées) ;
  • maîtrise de la gestion de l’eau et des déchets : réutilisation de l’eau, gestion des eaux pluviales, traitement efficace des déchets en assurant une valorisation de qualité ;
  • un hôpital confortable et sain : lieu calme, agréable et sain, tant pour les patients que pour les visiteurs et les employés, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur (jardins intérieurs sur le site, continuité avec la ville, véhicules à guidage automatique [AGV] pour les transports automatiques lourds…).

Le chantier en cours fait également l’objet d’une démarche « faible impact environnemental », visant à limiter les nuisances vis-à-vis des riverains, minimiser la pollution de l’air et les poussières, maîtriser les consommations d’eau et d’énergie, réduire la production de déchets de chantier, encourager au maximum la préfabrication, limiter les risques sur la santé et la sécurité des compagnons.

Afin d’atteindre ces objectifs, le projet s’est inscrit dans une démarche Haute Qualité environnementale, avec un profil de niveau Excellent. Cinq des quatorze cibles sont traitées au niveau Très performant, huit au niveau Performant et seulement une sera au niveau Base, l’acoustique, dont la réglementation est déjà très exigeante.