L’UMAC fête ses 5 ans

L’unité médicale ambulatoire de cancérologie (UMAC) du CHU Dijon-Bourgogne regroupe en un seul lieu, près de l’hématologie clinique qui assure 75 % des chimiothérapies du CHU, la quasi-totalité des secteurs de prise en charge de patients d’oncologie adulte en chimiothérapie. Les spécialités concernées sont principalement l’hépato-gastroentérologie (HGE), la dermatologie, la gynécologie, la médecine interne. Les cancers du poumon et de la plèvre sont pris en charge spécifiquement dans le service d’oncologie thoracique, en collaboration avec les services de chirurgie thoracique et de pneumologie-soins intensifs respiratoires.

Dès son ouverture et pendant quatre ans, deux oncologues libéraux ont exercé deux jours par semaine dans cette unité auprès des spécialistes d’organes. Depuis novembre 2019, l’UMAC bénéficie d’un oncologue médical à plein temps, avec une activité de cancérologie générale toute spécialité, et plus particulièrement en gynécologie basse. Ce début d’année 2022 est marqué par l’arrivée d’un deuxième oncologue médical à mi-temps.

L’UMAC accueille des patients de toute la région (Nièvre, Saône-et-Loire, Côte-d’Or, Yonne), ainsi que des patients du groupement hospitalier de territoire Côte-d’Or-Haute-Marne (GHT 21-52). L’UMAC permet :

  • une prise en charge optimale des patients atteints de cancer en mutualisant les moyens et le personnel médical et paramédical compétent ;
  • une prise en charge globale en associant aux thérapeutiques anticancéreuses les soins de support nécessaires à une meilleure tolérance des traitements. Deux onco-psychologues, une diététicienne, un coach d’activité physique adaptée (APA) et une onco-esthéticienne interviennent sur place. Le programme UMACoach développé par les pharmaciens permet aussi l’optimisation de la prise en charge thérapeutique des patients.

L’activité de l’UMAC n’a cessé d’augmenter depuis son ouverture. Les chiffres d’activité qui ont servi à son dimensionnement au départ ont été largement dépassés dès la première année. L’année 2020 a compté près de 21 600 séjours, dont 73 % en UMAC hématologie. Du côté de l’UMAC oncologique, il y a eu une augmentation de 43 % depuis 2018, avec un nombre moyen de séjours mensuels, passé de 363 en 2018 à 520 en 2021.

Une prise en charge à 360°

Le patient est pris en charge du dépistage aux soins palliatifs (équipe mobile soins palliatifs et unité soins palliatifs La Mirandière). L’UMAC, avec ses équipes de recherche et une équipe pharmaceutique performantes, permet un accès aux thérapeutiques innovantes (thérapies ciblées, immunothérapie, CAR-T Cells…), aux essais cliniques et à certains traitements en autorisation temporaire d’utilisation (ATU) tels que l’immunothérapie. Le CHU est le seul établissement en Bourgogne à avoir un plateau technique permettant tous les traitements par radiologie interventionnelle (chimio-embolisation, radio-embolisation, thermo-ablation, cryothérapie). Par ailleurs, une des forces du CHU est d’avoir la possibilité de réaliser des gestes d’endoscopie diagnostique (biopsie/ponction, échographies endoluminales) et interventionnelle bronchique et digestif (pose de prothèse endobronchique, œsophagienne, colique, duodénale, mais aussi drainage biliaire, cryothérapie, plasma Argon…). Les services de réanimation prennent en charge des patients qui ont des chirurgies lourdes ou des complications de leur maladie ou de leurs traitements.

Les points forts de l’UMAC :

  • dépistage du cancer colorectal, avec une filière de prise en charge endoscopique rapide après un test immunologique positif ;
  • traitements par immunothérapie des cancers cutanés, avec accès aux protocoles de recherche du groupe de cancérologie cutanée de la Société française de dermatologie ;
  • prise en charge globale du patient en oncologie gynécologique basse, dès les premiers signes, entre le service de gynécologie et l’oncologie médicale du CHU.

Les patients bénéficient d’une discussion autour de leur dossier en réunion pluridisciplinaire (RCP), tel que le stipule le plan Cancer, et qui permet de proposer les traitements les plus adaptés à chaque situation. Dix RCP d’oncologie d’organes ont lieu au CHU : oncologie thoracique, oncologie digestive, oncologie urologique, neuro-oncologie, oncologie endocrinienne, oncologie ORL, tumeurs du foie, onco-dermatologie, tumeurs endocrines-Réseau Renaten, mésothéliome-réseau régional BFC Netmeso. Une RCP d’oncogénétique digestive et quatre RCP d’hématologie (lymphome et LLC, RCP lymphome recours BFC et CAR-T Cells, leucémie-myélome) sont également déployées. En 2021, une RCP thrombose et cancer a été mise en place. La RCP de gynécologie est partagée entre le CHU et le centre de lutte contre le cancer. En 2021, ce sont près de 500 réunions qui se sont tenues, pour discuter plus de 9 000 situations cliniques, représentant près de 6 000 patients. Cette activité de RCP est enregistrée par le centre de coordination en cancérologie (3C). Le CHU fait partie du réseau régional de cancérologie OncoBFC, dont il héberge les locaux bourguignons.

Malgré la pandémie de Covid, l’activité cancérologique a été maintenue et a même augmenté. Il n’y a eu aucun cluster au sein de l’UMAC. L’organisation a été modifiée afin de diminuer le nombre de patient par box et de limiter les temps d’attente. La vaccination des patients a été organisée pour tous, sauf ceux refusant le vaccin, ainsi que les traitements anti-Covid pour les patients immunodéprimés.

En cancérologie digestive, 32 essais cliniques sont ouverts, 8 sont en cours d’ouverture et 20 cohortes sont suivies. En oncologie dermatologique, 12 essais cliniques sont ouverts et 6 cohortes sont suivies (réseau Inca). Plusieurs essais sont ouverts et en cours d’ouverture en onco-gynécologie.