Pour l’ouverture du salon SantExpo 2021, Frédéric Valletoux, président de la FHF, et Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, sont intervenus. Vous trouverez ci-dessous les points importants de leur intervention.
Discours de Frédéric Valletoux
- Fluidité et efficacité des travaux avec le ministère des solidarités et de la Santé.
- Enquête FHF sur l’absentéisme et la fermeture de lits (soit 6% de lits fermés).
- Nécessité de réformer le système de santé (avec un « input » positif en matière de santé dans le cadre de la présidentielle 2022. Le quinquennat qui s’ouvrira devra impliquer des réformes de fond).
- Atterrissage financier 2021 : décisions annoncées au Sénat hier -> confirme la volonté d’accompagnement de l’Etat. Le Ségur de la santé n’a pas été un moment parmi d’autres. La quête de sens et le besoin de réponses sont néanmoins toujours présents.
- Il y a un sujet sur l’OM. Spécificité de l’exercice dans ces territoires.
- FHF : souhait de nourrir un débat pour nourrir un débat sur le système (ambition santé 2022). Rappel de l’invitation pour le 17 mars 2022.
Discours d’Olivier Véran
- Annonçait la veille 850 M€ d’investissement en Normandie. Était hier au Sénat pour défendre la croissance du budget hospitalier depuis plus de 10 ans.
- Habitué de Santexpo, il y venait déjà en tant que parlementaire. Totalement aligné sur les valeurs d’engagement et de résilience retenus par la FHF. Avec la crise, l’hôpital a montré qu’il était « flexible et moderne ». « hussards blancs de la République » + « piliers de la nation » -> soignants.
- La situation actuelle de l’hôpital public est aujourd’hui « compliquée ». L’activité récente sur le décompte des lits fermés le confirme. Remercie la publication de l’enquête FHF avec 6 %.
- Site la remontée exhaustive de 15 CHU.
- Nécessité de libérer des lits en aval.
- Trop de postes d’urgentistes ouverts et non pourvus.
- Virus hivernaux (forte poussée de la bronchiolite) : à prendre en compte avec une vigilance majeure.
- Confirme une enquête MSS sur les RH et le capacitaire, avec des indicateurs pertinents notamment en ayant à disposition le nombre de lits ouverts.
- Majoration des HS et TTA et CER : dispositions maintenues jusqu’en janvier 2022.
- Les rémunérations dans les centres de vaccination vont évoluer pour renforcer au final l’hôpital (?).
- Les ARS ont été sollicitées pour accompagner les cellules de suivi territorial (vérifier que tous les leviers internes aux établissements ont été activés).
- PDS : incombe en priorité aux hôpitaux publics, cependant les ARS vont devoir organiser la PDS avec les médecins généralistes et la PDSES avec les libéraux.
- Confirmation de l’engagement pris dans le cadre des débats au Sénat pour relever de 1,7 Mds € l’Ondam et notamment pour garantir l’intégralité des coûts du aux Covid.
- « Ceux qui se lamentent sur la situation de l’hôpital aujourd’hui sont ceux qui n’ont pas agi hier ».
- La FHF a contribué au Ségur de la santé -> Remerciement des fédérations.
- 30 Mds€ en plus dont 10 mds de hausse de salaires pour celles et ceux qui soignent (avec déjà versés 183 euros nets) hausse des grilles dans janvier 2022. Début et fin de carrière revalorisés pour les IDE.
- Demande MSS : « Il vous faut engager localement les négociations collectives » : engagement collectif soit 1 Md€. Beaucoup d’accords déjà signés en ce sens. Il faut engager les négociations relatives aux salaires et intégrer les recrutements de 15 000 soignants (« en plus des postes à pourvoir »).
- 19 mds € pour réinvestir dans le système de santé. Le tour de France en cours (avec le PM) vise à montrer le soutien majeur de l’Etat pour rénover les établissements (3 000 établissements sont concernés par la reprise dette et/ ou un financement de projets d’investissement).
- Remerciement des ARS pour assurer la remonter le tri des projets dans un délai record.
- Le procès en hospitalo-centrisme a souvent caché une absence de prise en compte de l’offre de santé sur le territoire.
- Médicalisation de la gouvernance :
- Le rapport Claris a posé les orientations.
- La loi Rist a donné des leviers -> il revient aux établissements de lancer les concertations pour organiser l’activité (mise en place des services ou des pôles : à voir en fonction des souhaits des acteurs locaux). Il faut faire vivre la concertation locale, « quel que soit le fonctionnement actuel de la gouvernance ». « Le débat comme en 2007 qui consiste à savoir si le patron à l’hôpital c’est le directeur ou le médecin ça ne m’intéresse pas. Je veux que les directeurs, les médecins, les soignants et les usagers puissent se retrouver et parler ».
- Le numérique a fait des pas de géant –> à poursuivre.
- Crise de sens, effectivement présente : temps courts des annonces et de la crise : peu compatible avec le temps long de la réforme. Depuis des années les plans en faveur de l’hôpital ont presque tous été des échecs -> Défense de MSS 2022 et du Ségur.
- Orientation de long terme prise par le gouvernement pour lutter contre les déserts médicaux :
- Fin du numérus clausus.
- Le numerus apertus se justifie pour être sûr que les universités auront la capacité au moins de former un certain nombre de médecins. Aujourd’hui plus de 10 000 étudiants sont admis en deuxième année de médecine
- Numérique en santé : au cœur des besoins de santé.
- Développer l’exercice coordonné entre professionnels (CPTS, etc.). Le travail en équipe attire les jeunes professionnels dans des structures communes.
- Pour la permanence des soins : « Je ne serai pas le ministre des corporatismes ». Il faut expérimenter de nouvelles façons de travailler.
- Hôpital de proximité : rôle indispensable. Ils assurent la coordination avec les CPTS et les EHPAD. Cette coordination joue aussi en matière d’attractivité. A cela s’ajoute un « coup de pousse HU » : il faut un peu d’universitaire hors les murs des CHU.
- Intérim médical : le décret ne pouvait offrir en l’état de l’offre de soins sa pleine application (merci aux conférences et fédérations pour accompagner la mise en œuvre du décret). Les dérives de l’intérim médical seront couverte par le décret (NB : pas d’engagement quant à la date de mise en œuvre).
- Entrée en vigueur de la réforme de la psychiatrie au 1er janvier 2022.